Lol il n'y a que des Napoleon sur ce forum ^^
Parlons d'un autre corse : Pascal Paoli !
Je n'irai pas jusqu'a dire que ce fut le stratege des strateges mais son esprit remarquable l'a fait briller dans plusieurs domaines tel que la politique, l'economie, et bien sur la guerre.
La Corse des Révolutions (1729-1769) et le Gouvernement national du Royaume de Corse (1755-1769) fondent une large partie de l'identité corse d'aujourd'hui. Pasquale Paoli est la figure emblématique de cette période. Contraint à l'exil à l'âge de 15 ans, il part pour Naples avec son père (1740). De retour en Corse en 1755, il perd l'ultime bataille qui l'oppose à l'armée royale française en 1769. Il aura vécu en Corse moins de trente ans, pour 15 ans à Naples, et 40 ans en Grande-Bretagne. Mais sa personnalité et son action intéressent bien au-delà des seuls Corses ou des historiens. Avec un fort attachement à son île natale et à sa culture, Pasquale Paoli est une figure inscrite dans son temps, un homme des Lumières qui a tissé des relations d'amitié ou épistolaires à travers toute l'Europe.
Ainsi, Pasquale Paoli fut à la fois un général corse, le chef de la Nation corse indépendante, un démocrate, un patriote et un homme des Lumières.
Suite a l'oppression que Genes expose sur la corse, Paoli decide de changer les choses!
Lors de la consulte qui se réunit au couvent Saint-François de Caccia, le 20 avril 1755, il est appelé par les principaux chefs corses révoltés contre Gênes.
La guerre que la République de Gênes continuait de mener contre la Corse était à son apogée, et les représentants de la nation allaient délibérer sur les chefs qu'ils devaient nommer pour guider le pays dans cette lutte vitale. Paoli se rendit à l'Assemblée comme député de Morosaglia pour prendre la tête de l'insurrection pour l'indépendance de la Corse. Il y fut élu ce même 20 avril 1755 général en chef de la nation corse.
Il est nomme general des 1755 et en même temps, Pasquale Paoli met en œuvre un plan réfléchi de modernisation de l'île en lui donnant une constitution (constitution corse),adoptée en 1755 au couvent de Caccia et retouchée à plusieurs reprises par la suite. Synthèse de traditions institutionnelles locales et des différents statuts que Gênes a appliqués à la Corse.
La France, désirant, pour des raisons stratégiques, se positionner en Méditerranée, trouve l’opportunité politique de s’implanter en Corse lorsque la République de Gênes, chassée de Corse et criblée de dettes, vient demander l’aide de Louis XV.
Aux termes du traité de Versailles, signé le 15 mai 1768, la France prête deux millions de livres à Gênes, qui donne en garantie la Corse, qu’elle ne possède plus.
Ayant eu connaissance du traité de Versailles, Paoli réunit une consulte le 22 mai à Corte, à l'occasion de laquelle il déclare : « Jamais peuple n'a essuyé un outrage plus sanglant […] On ne sait pas trop qui l'on doit détester le plus de celui qui nous vend ou de celui qui nous achète […] Confondons les dans notre haine puisqu'ils nous traitent avec un égal mépris. »
Bien décidés à défendre leur indépendance, les forces paolistes remportent plusieurs victoires face aux troupes françaises, la plus célèbre étant celle de Borgu, le 5 octobre 1768, où les armées de France doivent battre en retraite devant les régiments corses. Mais, fortes de quelque 20 000 soldats, les troupes de Louis XV remportent une victoire décisive le 9 mai 1769 à Ponte Novu.
Bataille de Borgu: En octobre 1768, Pascal Paoli entreprit de reprendre U Borgu (Borgo) où les Français, en attente de renforts s'étaient retranchés. L'ordre fut donné à tous les hommes de marcher sur U Borgu; pendant ce temps, Clément Paoli surveillait les arrières corses pour empêcher que Grand-maison descende d'Oletta où il avait trouvé refuge. Les axes routiers entre Bastia et Borgo furent surveillés par les Corses. Le Marquis De Chauvelin apprit le sort qui attendait ses compatriotes, il envoya Grand-maison vers U Borgu. De Marbeuf et Chauvelin sortirent de Bastia avec 3 000 hommes pour se diriger vers le lieu de la bataille. De Ludre et ses 700 hommes retranchés dans la ville de Borgu attendaient l'assaut. Paoli excita l'ardeur de ses troupes avec cette phrase : « Patriotes, rappelez vous les Vêpres corses, lorsque sur ce même lieu vous détruisîtes les Francais. L'honneur de la patrie et la liberté publique ont besoin aujourd'hui de toute votre valeur. L'Europe nous regarde ».
Le combat commença le 8 octobre 1768 au matin et dura dix heures. Grand-maison se heurta vainement à Clément Paoli et ses hommes. Marbeuf et Chauvelin jugèrent bon de battre en retraite. De Ludre capitula. Ainsi Borgo, qui avait vu en 1738 la défaite du corps expéditionnaire français demandé par les Génois, vit de nouveau la nation corse triompher. 600 morts, 1 000 blessés, 600 prisonniers. Neuf canons (dont trois de bronze), un mortier, 1 700 fusils et munitions furent récupérés par les Corses. Tel fut le bilan de la bataille.
Le Royaume de France fut surpris par cette défaite et le roi Louis XV songea même à laisser la Corse en paix. Mais il en allait de l'honneur du Duc De Choiseul, et ce dernier mit tout en œuvre pour pouvoir continuer la guerre
Bataille de Ponte novu: La bataille de Ponte Novu, qui eut lieu du 8 au 9 mai 1769, est le point final des affrontements entre les troupes de Pascal Paoli - composées de Corses et de mercenaires allemands - et les armées du roi de France, Louis XV aidées de soldats corses du parti français. Ouvrant aux grenadiers français la route de Corte, capitale de la nation corse, cette bataille marque la fin de la seconde et dernière phase de la guerre de Corse.
Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV (1751)1, écrit, admiratif, à l'occasion de ce combat :
« L'arme principale des Corses était leur courage. Ce courage fut si grand que dans un de ces combats, vers une rivière nommée Golo, ils se firent un rempart de leurs morts pour avoir le temps de recharger derrière eux avant de faire une retraite nécessaire ; leurs blessés se mêlèrent parmi les morts pour affermir le rempart. On trouve partout de la valeur, mais on ne voit de telles actions que chez les peuples libres. »
Le pont génois (ci-contre) reliant les deux rives du Golo à Ponte Novu, lieu d’affrontement direct entre troupes paolistes composées de corses et de mercenaires prussiens, et les armées françaises auxquelles se rallient néanmoins de nombreux combattants corses notamment des familles Boccheciampe d'Oletta, Casabianca de Vescovato, Rossi d'Ajaccio (...) a été détruit durant la Seconde Guerre mondiale. Il est aujourd'hui, pour certains Corses, le symbole d'une résistance héroïque. Suite à cette défaite, Paoli prendra le chemin de l'exil. Il faut noter que dans les mois qui suivirent près d'une centaine de familles corses, parmi les plus influentes, furent anoblies par Louis XV, dont la plupart de celles qui avaient participé à la bataille aux côtés de Paoli (l'exemple des Bonaparte est le plus connu).
Les troupes corses mises en déroute, Paoli, contraint à l’exil, quitte la Corse. Il est successivement reçu par le grand-duc de Toscane, par l'Empereur, le stathouder des Pays Bas, avant d'être reçu et accueilli par le roi de Grande-Bretagne le 13 juin 1769. La Corse perd du même coup son indépendance et voit les citoyens de sa démocratie passer au rang de sujets de Louis XV.
La victoire militaire des Français et l’exil de Paoli ne signifient pas pour autant que la Corse soit conquise. Les nombreuses insurrections qui éclatent dans l’île sont réprimées.
Paoli part en exil avec 500 ou 600 de ses partisans. Embarqué à destination de la Grande-Bretagne, il se fait acclamer à son passage par ses admirateurs d'Italie et de Grande-Bretagne, en passant par l'Autriche ou encore les Pays-Bas. Son combat est en effet devenu célèbre à travers l'Europe grâce au récit de voyage du Britannique James Boswell, An account of Corsica: the journal of a tour to that island and memoirs of Pascal Paoli (1768).
Sa vie est mine de rien chaotique par la suite ^^
Si vous voulez je peux aussi vous la raconter
extrait de Wikipedia